Chaque année en France, un enfant sur deux est atteint de bronchiolite pendant la saison hivernale. Il s’agit d’une infection virale qui évolue favorablement chez les nourrissons encore incapables d’expectorer ou tout simplement de se moucher. Lorsque l’infection évolue et que les sécrétions s’accumulent, les voies respiratoires de l’enfant se trouvent alors bouchées, causant une gêne lors de la respiration de bébé. Dans ce cas, les parents se tournent vers la kinésithérapie respiratoire avec l’espoir que l’état de santé de l’enfant s’améliore. En lisant cet article, vous allez découvrir ce qu’est réellement la kinésithérapie respiratoire, dans quel cas y faire recours et quelles sont les différentes techniques utilisées pendant une séance de kiné respiratoire pour bébé.
Quand faire de la kiné pour bébé ?
Bien que la bronchiolite soit une affection bénigne qui n'affecte pas la motricité et l'éveil des enfants, il convient de consulter un spécialiste dès l’apparition des premiers symptômes. Jadis, il était possible de demander un rendez-vous dès que le bébé avait de trois mois, mais depuis 2019, la HAS (haute autorité de la santé) recommande de ne pas faire de kine pour bebe avant 12 mois, car les massages et autres techniques utilisées pourraient fortement influencer le développement des bébés.
Retenez que la kiné respiratoire bebe est une solution temporaire pour désencombrer les voies respiratoires du nouveau-né. Lorsqu’elle est pratiquée conformément aux recommandations de la haute autorité de la santé, le nouveau-né peut très vite se sentir soulager, mais, en cas de complication ou d’apparition d’une fièvre, les parents doivent sans plus attendre rencontrer un expert pédiatrique et envisager une autre solution pour soulager le petit encore malade.
Comment savoir si mon bébé a besoin de kiné respiratoire ?
Pour connaître que votre bébé a besoin de prendre un rendez-vous en kiné, vous devez observer les signes suivants :
- Le petit respire difficilement et vous pouvez entendre des sifflements dans sa respiration
- Le petit souffre de congestion dans la voie respiratoire et ses poumons sont encombrés
- Le nouveau-né présente des signes de bronchiolite
- Par ce qu’il a du mal à respirer, l’enfant pleurniche tout le temps et semble être fatigué à vue d’œil.
Si votre nourrisson présente l’un de ces signes, alors il est grand temps d’aller à la rencontre des kinésithérapeutes. Après avoir fait le bilan de santé de votre petit, il vous dira très clairement à quel stade se trouve la maladie et le nombre de séances qu’il faut. Retenez toutefois, que c’est au bout de 5 ou 6 séances que les résultats du traitement sont visibles chez le petit.
Comment se déroule une séance de kinésithérapie respiratoire ?
Un rendez-vous de kinésithérapie se déroule de la manière suivante :
- Pour commencer, le kinésithérapeute déshabille l’enfant afin de mieux observer sa fréquence respiratoire. À partir des indices relevés, il donnera son diagnostic aux parents.
- Ensuite, il fait des essais dans le but de voir comment le tout petit réagir face au traitement. S'il pleure, sachez que ce n’est pas par ce qu’il a mal, car le traitement de kinésithérapie n’est pas du tout douloureux.
- Les prochaines étapes consistent alors à faire un lavage du nez de l’enfant dans le but de désencombrer les voies respiratoires supérieures et inférieures. Une fois que l'expert a fait remonter les sécrétions dans la bouche du bébé, il faut alors l’encourager à cracher, mais dans la plupart des cas, les enfants choisissent d’avaler, cela n’est pas un problème.
Quelles sont les différentes techniques utilisées par le kinésithérapeute ?
Pour améliorer la santé et la respiration du tout-petit, voici les différentes techniques employées par le kinésithérapeute :
- Le désencombrement des voies aériennes supérieures : ici, il est question de réaliser un lavage du nez afin de libérer les voies respiratoires du bébé. Pour ce faire, le kinésithérapeute utilise un sérum physiologique ou un produit alternatif à condition qu’il soit autorisé par la haute autorité de la santé.
- Le désencombrement bronchique : pour réaliser cette technique, le médecin fait recours à la technique d’accélération du flux expiratoire (AFE).
- La technique de la toux provoquée : cette technique doit être pratiquée uniquement chez les enfants qui ne sont pas encore en âge de tousser seul. En pratique, le spécialiste réalise une compression de la face antérieure de la trachée par appui digital afin de provoquer la toux. Une fois que les sécrétions sont dans la cavité buccale, il va, ensuite, les faire sortir en réalisant une antépulsion pharyngo-buccale.
Quelles alternatives à la kinésithérapie respiratoire ?
Si vous n’êtes pas favorable à la kine respiratoire bebe, il existe des alternatives à adopter lorsque l’infection est bénigne. Il s’agit de :
- Désencombrer le nez du petit à l’aide du sérum physiologique et des mouchoirs jetables.
- Veiller à ce que le petit boive beaucoup d’eau, car une bonne hydratation fluidifie les sécrétions.
- Aérer la chambre de telle sorte à ce que la température ambiante soit plus ou moins égale à 19 °C.
- Coucher l’enfant sur le dos pour faciliter sa respiration